
La situation en Afghanistan est d’une tristesse infinie. Mon fils m’a vu très émue ces derniers jours, j’ai du mal à savoir ce qu’il faut lui dire, lui expliquer. Il est parfois difficile de trouver les mots justes pour parler à nos enfants du monde qui nous entoure. A travers cet album, l’enfant découvre que tous les enfants ne vivent pas dans les mêmes conditions, avec les mêmes références, la même culture.
Dans la nuit de Kaboul, Tamana rêve d’une belle maison avec de belles fenêtres ne laissant pas passer le froid. Un évènement va venir boulverser sa vie, elle gagne le concours de dessins organisé par son école. Devant illustrer que les filles sont aussi fortes que les garçons, elle avait choisi de se dessiner entrain de conduire un camion comme son père. Désormais, elle doit s’envoler vers l’Europe pour remporter son prix. Arrivée à Paris, elle se sent minuscule dans cette ville immense où tout est différent de ce qu’elle connaît : des chambres remplies de jouets, des statues nues et des couples qui s’embrassent en public et où tout est occasion pour rire. Elle s’interroge aussi sur les personnes qu’elle voit dormir dans la rue. Recevant son prix, elle pourra donner l’argent à ses parents pour mettre de belles fenêtres à leur maison. Elle ramènera en Afghanistan plein de souvenirs, d’histoires à raconter et de rêves à dessiner…
Un très bel hommage rendu aux enfants de Kaboul grâce à cette petite fille afghane découvrant l’Occident. Cette histoire est pleine de poésie, les illustrations sont douces et colorées. Tirée d’une histoire vraie, elle nous offre un bon support pour discuter ensemble des différences culturelles et du monde qui nous entoure.
Le dessin de Tamana
Bénédicte Prats & Bertrand Dubois Cépages éditions