
« Il y en a plein, des femmes qui se disent féministes, mais qui n’aiment pas leurs congénères… Une femme qui se dit féministe et qui parle mal à sa stagiaire, qui en jalouse d’autres plus belles et plus jeunes qu’elle, qui se sent en rivalité permanente, qui critique le physique de ses semblables, qui les juge, qui les snobe, n’est pas féministe. Les femmes qui se disent féministes et qui n’aiment pas les femmes, ça ne devrait pas exister. C’est tellement absurde, triste et paradoxal, un peu comme un boucher végétarien, ou un libraire qui ne sait pas lire. »
Nous sommes sur une terrasse de café parisienne où deux femmes déjeunent seules, se regardent, se jaugent, se moquent. Chacune leur tour, elles vont tout imaginer de la vie de l’autre écumant les clichés et préjugés les uns après les autres.
Intriguée par ce livre depuis un bout de temps grâce à @floandbooks qui en parle si bien, je l’ai lu d’une traite et je n’ai pas été déçue, il est tout simplement génial! Il est ultra drôle, cynique, percutant et criant de vérité! On suit alors ces deux femmes que tout oppose à travers leurs monologues silencieux. L’une est parisienne, l’autre est provinciale fraîchement arrivée à la capitale.
Beaucoup de thèmes sont abordés tels que le passage de l’enfance au monde adulte, l’innocence perdue, l’instinct maternelle que l’on devrait toute avoir, la pression du temps qui passe et finalement le jugement que l’on a toutes les unes envers les autres…
Un réflexion sur nos jugements, notre vision des choses en fonction de l’environnement dans lequel on évolue, des personnes que l’on rencontre, des événements que l’on vit. Un vrai régal
En bonus des petites références aux années 90 dont aux légendaires Dawson, Dylan et Drazic
Déjeuner en paix
Charlotte Gabris – Cherche Midi éditions