
Dans son premier roman à paraître le 25 août prochain, l’auteure nous livre une partie de son histoire familiale. Immergés dans le Liban des années 80, nous découvrons une époque où certains parents illettrés souhaitent offrir le meilleur à leurs enfants, et où d’autres les déscolarisent pour pouvoir aider à la maison. Les parents Haddad sont très pauvres mais élèvent leurs sept enfants en espérant qu’ils s’en sortent au mieux dans ce Liban en pleine guerre. Parmis eux, Amal, brillante élève passant son baccalauréat, est bien différente de ses frères et sœurs. Entre l’engagement politique de son frère Yacine et les maltraitances conjugales subie par sa sœur, elle rêve de partir en France rejoindre Abbas l’aîné de ses frères ingénieur et architecte marié à Marie-Rose une française professeure d’italien et violoniste. Avant son départ, elle croisera la route de Youssef un bel homme chrétien qui lui est interdit d’aimer. Elle s’envolera pour la France, à Nancy où elle s’occupera de son neveu et sa nièce pour pouvoir étudier la médecine. Ainsi, elle s’éloigne peu à peu de sa terre natale, de la guerre, de ses proches…
Une jolie histoire qui méritait d’être retranscrite, on y parle d’origines, de combats, d’handicap, de maladie et de famille. On perçoit ce déchirement entre son pays natal et son pays d’adoption mais également entre sa famille et celui qu’on aime. Comment la distance, la découverte d’un nouveau monde peut créer un fossé entre des personnes si pourtant si proches? A travers son récit, l’auteure nous parle d’un Liban fragile, d’une condition féminine malmenée et d’une cohabitation intereligion compliquée. Beaucoup de sujets sensibles abordés qui font de ce roman une histoire touchante. On suit les réflexions d’Amal au cours de ses allers retours entre le Liban et la France, ses questionnements, ses tiraillements. Je me suis attachée à ce bout de femme forte et combattante ne se sentant plus chez elle nulle part. Sans trop en dire, j’ai eu le cœur gros à la lecture des dernières pages. Une belle lecture pour ma part ! Un grand merci à @babelio_ @preludeseditions pour cette jolie réception.
Oublier les fleurs sauvages
Céline Bentz – Préludes éditions