
« de quoi le deuil est-il le plus difficile ? De ce qu’on a perdu ou de ce qu’on a jamais eu ? »
A la mort de son père, qu’elle n’a jamais connu, Rose va s’envoler pour la première fois au Japon. Paul, l’assistant de son père et son exécuteur testamentaire va la guider dans Kyoto selon ses dernières volontés avant l’ouverture du testament chez le notaire. Rose, en colère contre cet homme qu’elle n’a jamais connu, dirige son agressivité vers Paul. Suivant l’itinéraire choisi par son père, Rose ira de temple en temple, de jardin en jardin et de restaurant en restaurant. Elle apprivoisera, au fil de ces promenades, la culture japonaise et apprendra à connaître son père à travers les paroles de ceux qui l’ont aimé baissant peu à peu sa garde. Les chapitres sont entrecoupés de courtes légendes annonçant l’état d’esprit du chapitre suivant.
J’avais déjà lu et aimé l’élégance du hérisson de cette auteure, je me réjouissais donc de découvrir un autre de ses romans qui plus est sur le Japon. J’ai eu un peu de mal à rentrer dedans car la lecture de ce récit est exigeante mais la plume est poétique et chaque mot est choisi avec le plus grand soin. On le lit comme un poème sur lequel il faut parfois repasser pour en saisir toute l’étendue. Une rose seule c’est l’histoire d’une renaissance dans laquelle Rose devra comprendre qui elle est en comprenant d’où elle vient.
Une interview de Muriel Barbery est disponible en podcast sur @franceculture dans l’émission l’éveil culturel « Le voyage à Kyoto de Muriel Barbery : « la ville est une personne à part entière ».
Une rose seule
Muriel Barbery – Acte sud