
Coup de ❤
Après la mort de sa mère, Mainou est envoyé chez sa grand-mère en Lorraine. Son père devant retourner au combat, il n’a pas d’autre choix que de confier son fils à sa belle famille. Nous somme en juin 1944, pour rejoindre la ferme de sa grand-mère Mainou devra franchir la ligne de démarcation, caché dans une charette à foin. Dans ce nouveau foyer, caché de tous, il fera petit à petit le deuil de sa mère en lui écrivant des lettres et en découvrant son passé à travers les paroles de sa grand-mère et de son oncle Émile.
Quelle lecture ! J’ai adoré ! J’ai lu d’une traite ce roman dans lequel Mathias Malzieu nous conte l’histoire de son père avec une poésie et une tendresse infinie. Dès les premiers pages, je me suis attachée à ce petit bonhomme qui doit affronter la guerre et la perte de sa mère. Du haut de ses 9 ans, il lui faut prendre conscience que le moindre faux pas mettrait en danger les seules personnes qui lui restent. Il apprend à se cacher des nazis qui viennent à l’épicerie tenue par sa grand-mère. Son quotidien est rythmé par les bombardements, les longues attentes dans la cave et les leçons données par la très pieuse tante Louise. Même l’accès au grenier lui est formellement interdit mais, il n’en faut pas moins pour attirer toute l’attention de ce petit garçon vers cette mystérieuse pièce. Avec toute son innocence, il nourrit son imagination débordante en écrivant à sa mère et en menant son enquête pour découvir les secrets de sa famille. Durant ces dernières années de guerre, Mainou va tisser des liens forts avec les membres de cette famille qu’il ne connaissait pas. J’ai trouvé les personnages tous plus attachants les uns que les autre. Comme Mainou, je me suis particulierment attachée à cet oncle Émile, aussi drôle que maladroit, dont l’idée de cette enfance gâchée lui est insupportable…
Quel bel hommage à son père ! C’est tellement beau ! J’ai ri, j’ai pleuré et j’ai surtout savouré ! Un condensé de poésie, d’humour et d’amour écrit avec le cœur ! Foncez !
Le guerrier de porcelaine ✒
Mathias Malzieu – Albin Michel