
✒️ Coucou tout le monde, je vous souhaite à tous une excellente nouvelle année. Après avoir bien profité en famille pendant 15 jours, je reviens par ici avec mes trois dernières chroniques de 2022.
✒️ Parmi elles, La carte postale, pourtant acheté à sa sortie mais resté toute l’année à m’attendre sagement dans la bibliothèque. Je suis ravie de l’avoir lu un peu à rebours, bien que finalement concomitamment à sa sortie poche. Nous suivons les recherches de l’autrice pour retrouver le mystérieux auteur d’une carte envoyée à sa famille avec pour seul texte les prénoms de ses grands-parents, oncle et tante maternels morts en 1942. Avec l’aide de sa mère, elle se plonge dans les archives familiales pour reconstruire leur histoire. Nous découvrons alors le destin des Rabinovitch, de leur fuite de la Russie à leur mort tragique à Auschwitz en passant part la Lettonie et la Palestine.
✒️ Cette enquête familiale m’a happée du début jusqu’à la fin. J’ai adoré suivre l’autrice dans ses découvertes et je me suis attachée aux membres de sa famille. Si le but ultime de ces recherches est la découverte de l’auteur de la carte, ce n’est cependant pas ce qui m’a tenue en haleine mais plutôt la quête identitaire de l’autrice dont il est question. En effet, en reconstituant son histoire elle se pose des questions sur le sens du mot Juif et sur ce qu’il recouvre pour elle et sa fille. Elle interroge le passé pour trouver réponses à ses interrogations sur sa propre personne. Peu à peu le passé fait écho au présent. La plume de l’autrice est agréable et je n’ai pas vu défiler les pages tant j’étais émue par le destin tragique de cette famille. Malgré l’Horreur, il y a beaucoup de lumière dans ce roman qui nous parle avec justesse de transmission intergénerationnelle. L’autrice nous parle du silence gardé par ses parents et de l’impact sur sa construction. La relation avec sa mère pendant toute cette enquête est vraiment touchante. Si cette dernière a longtemps voulu laisser le passé derrière elle, elle se fait violence pour que sa fille accède elle aussi à son histoire. C’est un livre intelligent et émouvant qui me restera longtemps en mémoire.
L’avez-vous lu ? Il vous tente ?
Belle journée 💫
✉️ C’était en janvier 2003.
Dans notre boîte aux lettres, au milieu des traditionnelles cartes de voeux, se trouvait une carte postale étrange.
Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme.
L’Opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942.
Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale. J’ai mené l’enquête, avec l’aide de ma mère. En explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi. Avec l’aide d’un détective privé, d’un criminologue, j’ai interrogé les habitants du village où ma famille a été arrêtée, j’ai remué ciel et terre. Et j’y suis arrivée.
Cette enquête m’a menée cent ans en arrière. J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.
J’ai essayé de comprendre comment ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages. J’ai dû m’imprégner de l’histoire de mes ancêtres, comme je l’avais fait avec ma sœur Claire pour mon livre précédent, Gabriële.
Ce livre est à la fois une enquête, le roman de mes ancêtres, et une quête initiatique sur la signification du mot « Juif » dans une vie laïque.
La carte postale ✉️
Anne Berest – éditions Grasset
Une histoire très émouvante. Tu en parles très bien.
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Merci beaucoup pour ton retour c’est vraiment un très bon roman
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